Vue depuis le belvédère

Interprétation du paysage, de gauche à droite (du Sud au Nord) :

Un large tour d’horizon depuis ce point de vue en direction du sud de la basse vallée du Var permet de repérer les villages perchés déjà aperçus depuis d’autres points : en rive gauche Castagniers puis Aspremont et les flancs du mont Chauve, et en rive droite Le Broc, puis Carros et son château.
Dans la plaine, la rive droite est occupée par la zone industrielle et artisanale de Carros-Le Broc construite sur un lotissement de 3 casiers aménagés au début des années 60 par l’endiguement et représentant une superficie totale de 188 hectares. Plus vers le sud, on perçoit les Plans de Carros et Carros le Neuf, ensemble résidentiel aménagé afin d’accueillir les nouveaux employés de la zone industrielle. Les collines sont entièrement boisées et ponctuées de bâtiments d’habitation construits le long des voies.

En rive gauche, le village de Saint-Martin du Var s’étend dans la plaine : logements, services et commerces voisinent avec la plaine agricole où de jeunes maraichers se sont récemment installés. En coteaux et sur le plateau calcaire des Condamines, on retrouve de belles oliveraies dont l’ordonnancement des plantations et la couleur argentée tranchent sur les massifs forestiers de pins qui tendent à s’étaler.

Plus loin, on distingue le bâtiment imposant de la nécropole construit en 2004 dans le vallon du Roguez, dont la réalisation n’est pas allée à son terme ; 1/8 seulement du bâtiment a été édifié.

De ce promontoire de La Roquette sur Var, dont le nom viendrait du diminutif provençal roca, roche, butte rocheuse, vous surplombez le lac du Broc, plan d’eau issu de l’extraction de granulats par les ballastiers au milieu des années 1950, et alimenté à 90 % par la nappe alluviale du Var. La variation du niveau de l’eau entre période de crues et d’étiage, entre hautes et basses eaux, peut atteindre jusqu’à 11 mètres.

Dans ce décor, le lit du Var contraint par ses digues, est très présent. Il est rejoint par son affluent, l’Estéron et la zone de confluence entre le Var et l’Estéron lui confère un espace très large. Le Bec de l’Estéron d’une quarantaine d’hectares, constitué artificiellement par l’accumulation de matériaux du Var, dans des casiers limités par des ouvrages en béton, est protégé par un arrêté de protection de biotope depuis 2005, notamment pour ses orchidées.

Côté rive droite, la zone industrielle de Carros – Le Broc et ses hangars industriels et commerciaux occupent l’espace plat tandis que les pentes sont couvertes d’un massif forestier où domine le pin. On retrouve en situation perchée les villages comme Le Broc.

A l’aplomb, on observe les oliviers du quartier de l’Abéï en coteaux et le gros bourg de Saint Martin du Var. Plus loin, la plaine agricole se déploie gagnée sur le lit du Var où maraichers et pépiniéristes sont implantés.

Ce point de vue tourné vers le nord de la vallée du Var donne à voir un paysage montagneux grandiose avec en exergue le mont Vial. Le Var avec son lit contraint par ses digues, ses méandres sinueux, ses bancs sableux et sa modeste ripisylve est omniprésent. Ses digues ont permis de mettre les habitants à l’abri de ses divagations et de constituer des assises pour implanter des routes, notamment sur la rive gauche où celle-ci, bien rectiligne et doublée par la ligne de chemin de fer marque le paysage en ligne droite. Le pont Charles Albert et plus loin le Pont du Gabre sont bien visibles. Des routes plus sinueuses se découpent sur les collines pour grimper jusqu’aux villages perchés : sur cette rive pour venir à La Roquette et sur la rive opposée pour rejoindre Bonson et Gilette. Tout s’organise autour du Var et les plaines maraichères gagnées sur son lit sont bien identifiables : en rive gauche, les quartiers de la Lauzière et de Baus Roux où des friches reprennent vie grâce à des installations récentes d’agriculteurs et en rive droite, le bec de l’Estéron, le quartier des Artichauts de Gilette, le quartier du Gabre de Bonson. Deux hameaux de bord de Var sont identifiables : Plan du Var et le Chaudan. Sur les collines, on perçoit l’alternance de couleurs de la végétation : le vert soutenu des forêts de pins et le vert grisé des oliviers qui émergent en damiers.