L’Etrangleuse

Florestine, dame de compagnie de la comtesse, est placée dans la maison depuis six mois par la célébrissime « Société des Étrangleurs du Grand Monde ». Elle a épié jour et nuit, minute après minute, les habitudes de sa maîtresse. Elle s'est insinuée sournoisement dans sa confiance et, ô triomphe de sa perfidie, l'heure était venue d'accomplir son forfait ! Florestine nous confie : « C'est curieux, quand on est sur le bord du crime... quelle impatience fébrile on ressent ! Chaque soir, ça me travaille... Je me remue dans mon lit et je me dis : c'est peut-être ce soir que je l'assassine ? J'aurais bien fait la besogne et n'aurais pas eu besoin de complice s'il ne s'agissait que de la comtesse... Mais il y a Benoît, le domestique, un indestructible vieillard qui avale de l'arsenic comme du sucre en poudre. Alors j'ai prié la Société des Étrangleurs du Grand Monde de m'adjoindre un bon ouvrier : le Grand Bibi. »