En arrivant de Levens, vous avez franchi le pont Masséna, suspendu au-dessus du vallon de l’Amandier, mais c’est bien en terre oléicole que le voyage se poursuit.
Interprétation du paysage :
L’origine de la création de la commune de Saint-Blaise a fortement impacté le paysage. La Villa Sancti Blasii est mentionnée dès 1075. Déclarée inhabitée à la fin du 14ème siècle, Louis Grimaldi de Beuil, ancien évêque de Vence, réussit à implanter, en 1607, une nouvelle population grâce à un acte d’habitation, avec le système du bail emphytéotique. Le territoire est découpé en quartons et concédé à des familles qui vont défricher, construire des restanques, planter vigne, oliviers.
Au centre de cette vue, le coloris jaune du clocher de Saint Antoine de Siga, que vous avez longé en venant de Levens, tranche et émerge de ce paysage, véritable immersion en terre oléicole.
La restanque reste un marqueur fort du paysage de Saint-Blaise tout comme l’olivier installé sur ces gradins qui profite d’une exposition ensoleillée et qui par sa silhouette parfois de 8 à 10 mètres de hauteur est un élément essentiel. Son feuillage vert grisé et son allure de saule pleureur aux rameaux peu abondants mais longs et retombants, les pendoulié, révèlent un paysage serein et immuable. Les coloris et la texture rendue par les oliveraies tranchent avec le vert tendre des pins, qui poussent sur les zones calcaires où la terre est plus rare et avec le vert foncé des cyprès et leur forme élancée et verticale. Souvent implantés près des habitations, les cyprès sont signes de bienvenue.
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